Mardi le 21 Octobre
Tout dabord, je vous demande un peu d'indulgence car j'écris dans l'obscurité complète, il y a une coupure de courant. Donc mardi, levé en douceur vers 7h du matin puis petit déjeuner habituel composé du "pain malgache" (sorte de pain industriel), beurre salé, confiture onctueuse de papaye subtilement parfumée à la vanille accompagné de thé noir saupoudré de sucre en poudre ou chocolat chaud sans goût - au choix.
Après quelques minutes passées sous les suaves rayons de soleil malgache en échangeant les dernières nouvelles concernant l'état de nos intestins respectifs et avoir échangé Smecta, Tiorfan, Paracétamol, Doliprane, Lopéramine, Ibuprophène, Malarone et Ariane, nous finîmes de préparer nos sacs et, enfin parés, nous nous engouffrâmes non sans chamailleries dans le taxi-bus-brousse qui s'ébranla avec son habituel fracas.
Nous arrivâmes sains et saufs, le corps encore tremblant et endolori des dos d'ânes exagérément hauts, dans un petit village malgache. Nous découvrîmes une plage où des bateaux à moteurs étaient amarrés. Nous dûmes embarquer, nous séparant en deux groupes. Le ciel était sombre, de gros cumulus gris menaçaient dangereusement l'embarcation et quelques gouttes tombèrent. Elles devinrent de moins en moins espacées et de plus en plus abondantes, nous trempant de le tête aux pieds. L'averse ne cessa de redoubler d'effort jusqu'à ce que l'on aperçûmes de la terre à l'horizon.
Les bateaux jetèrent l'encre aux bords d'une île paradisiaque. Un miracle s'offrit alors à nos yeux ébahis : la pluie cessa, les nuages disparurent et laissèrent place au soleil qui inonda de lumière Nosy Tanikely. La journée fut passée à bronzer sur le sable fin de la plage blanche, à observer toutes sortes d'animaux marins - poissons clowns, calamar, murènes, barracudas, tortue et nuées infinies de minuscules poissons multicolores - et à visiter un phare surplombant l'île et offrant une vue panoramique des côtes malgaches jusqu'aux côtes africaines. Nous dégustâmes vers midi, à l'ombre de palmiers verts gorgés de soleil, un festin de riz -pour changer- de brochettes de crevettes et poissons en sauces délicieux. La table était à même le sable et nous pûmes appâter quelques lémuriens curieux qui vinrent se joindre à la fête.
Contraints de quitter cette overdose paradisiaque, nous réembarquâmes et quittâmes à contre cœur Nosy Tanikely pour rejoindre Nosy Be. Le retour fut très chaotique : nous avancions en bateau à une vitesse folle, les vagues nous surélevant puis nous faisant retomber avec une subtile violence sur les bancs. Il fallait s'accrocher aux bords... Il paraît qu'il ne faut pas faire trop peur aux parents donc je clos ici mon récit. Retour à l'hôtel en bus-taxi-brousse, parties de Tarot et de Jungle Speed, riz, poisson et Smecta puis tous au lit après une bonne couche de Biafine sur le dos ! (Texte écrit par Marie T. )
